#Ciné-concert « Carte blanche au Národní filmový archiv de Prague » Hommage au cinéma muet tchèque à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé du 28 septembre au 18 octobre
Toutes les séances sont accompagnées par les pianistes issus de la classe d'improvisation de Jean-François Zygel (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris).
Du 28 septembre au 18 octobre 2022, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé rendra hommage au Národní filmový archiv de Prague (NFA), l’une des dix archives cinématographiques les plus anciennes du monde. La restauration y tient une place notable et une des particularités des restaurations argentiques qui y sont menées est l’utilisation des méthodes originelles de teintage et de virage des films muets qui permet de proposer une reproduction des couleurs au plus près des copies originales.
Ce cycle mettra en lumière des films classiques ou méconnus tchèques réalisés entre 1898 et 1932, depuis les premiers films tournés dans les pays tchèques par Jan Kříženecký avec un Cinématographe acquis auprès des frères Lumière, jusqu’à l’aube du sonore avec le sulfureux Extase (Gustav Machatý, 1932), témoin de la ténacité de l’esthétique muette jusqu’au début des années 1930.
Extase de Gustav Machatý, 1932 © Droits réservés |
Si un programme de films des débuts du cinéma tchèque donne un aperçu féérique et coloré de la palette des collections internationales du NFA, l’animation et l’avant-garde ne sont pas en reste puisqu’un programme de court-métrages tchèques propose notamment des publicités et des films expérimentaux des années 1920 à 1930, usant de formes non-narratives ou d’impressions graphistes.
L’œuvre du remarquable Gustav Machatý est à l’honneur avec la présentation d’Extase (1932), mais également de La Sonate de Kreutzer (1927) et de son Erotikon (1928). En parallèle, nous montrons le Erotikon du suédois Mauritz Stiller (1921) qui est un parfait exemple des fructueux échanges de compétences entre archives puisqu’une copie noir et blanc a été restaurée photochimiquement par le Svenska filminstitutet et teintée par le NFA.
Erotikon de Gustav Machaty, 1929 © Droits réservés |
La programmation propose bien sûr d’autres magnifiques œuvres de longs métrages de fiction dramatiques, comme Les Tsiganes de Karel Anton (1921) ou La Crucifiée de Boris Orlický (1921). Le Paradis blanc de Karel Lamač (1924) illustre la créativité d’une des meilleures équipes de cinéma de l’époque : le réalisateur et acteur Karel Lamač, le caméraman Otto Heller, l'actrice Anny Ondra et le scénariste Václav Wasserman. Martin Frič et Gustav Machatý apparaissent aussi au générique. Le succès international du film a fait de la plupart de ces personnalités les forces majeures de ce cinéma à l’esthétique recherchée.
D’autre part, la photographie de Jaroslav Blazek sublime les rues de Prague et l’atmosphère parfois expressionniste de L’Organiste de la Cathédrale Saint-Guy de Martin Frič (1929), alors que le fascinant Telle est la vie de Carl Junghans (1930), drame psychologique aux motifs sociaux s’inspirant de Zola, représente l'apogée du cinéma muet avec son langage cinématographique quasiment dénué d’intertitres, mettant l’accent sur la fonction symbolique des détails. Enfin, la comédie de Svatopluk Innemann Les Dulcinées d’un vieil apache (1927), basée sur un scénario de Josef Kříženecký et Elmar Klos, s'inspire largement du slapstick et constitue l'un des premiers rôles du « roi des comédiens » tchèque, Vlasta Burian.
Fondation Jérôme Seydoux-Pathé
73 avenue des Gobelins, 75013 Paris
73 avenue des Gobelins, 75013 Paris
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