"Liban au coeur du Chaos" , magnifique film de Alfred de Montesquiou, dimanche soir sur France 5

Liliane, jeune chiite de Beyrouth se destinait à une carrière diplomatique
Elle porte maintenant la voix de la jeunesse révoltée au Liban


Le monde en face

Un film de
Alfred de Montesquiou

Dimanche 28 novembre à 20.55 sur France 5

"Un récit au plus près des Libanais, pour comprendre leur lutte et tout ce qui plombe le pays."

Expliquer un des pays les plus complexes du moyen Orient en partant à la rencontre de la population avec des personnes qui ont "les mains dans le cambouis" , des témoignages criant de vérité, tel est le défi qui a motivé Alfred de Montesquiou.


Le cri de la jeunesse 

Le film commence par le cri révolté de Liliane à Emmanuel Macron alors qu’il foulait les rues du quartier de Gemmayzé, le 6 août 2020, détruit deux jours plus tôt dans l’explosion du port de Beyrouth, puis va suivre cette jeune femme courageuse de 24 ans qui a choisi de rester sur place pour "se battre" et redresser ce qui reste du pays. 



Un système à bout de souffle 

Car le Liban filmé au plus près de sa population par Alfred de Montesquiou, s'enfonce progressivement dans la pire crise de son histoire, miné par la corruption, les crises frontalières, la déliquescence de l’État, les dirigeants se dérobent ou sont dans le déni comme Riad Salamé Gouverneur de la Banque Centrale (sous le coup d'une enquête des juges français pour "blanchiment et association de malfaiteur") les blocages communautaires (le confessionnalisme) et l’anarchie qui plombent le pays : ce que l'on appelle "les 5 plaies du Liban". Paradoxalement le Sud Liban (en guerre larvée avec Israel) est la partie la moins "abîmée" du pays, organisé sous l'autorité du Hezbollah, qui est le parti fort du Liban (c'est un parti totalitaire qui s'occupe de tout) et sous influence de l'Iran qui envoie de l'essence par camion citerne. Le reste du pays est exsangue (sans essence ni electricité) et Tripoli au Nord est au bord de la famine et de l'insurrection civile.



Un road trip prenant

pourquoi le Liban va-t-il si mal ? Qu’est-ce qui s’est brisé au Pays du Cèdre pour que cette nation, autrefois si prospère et foisonnante, se trouve à présent en faillite financière, politique et sans doute morale ? Construit comme un « road trip », ce documentaire part à la rencontre de la jeunesse libanaise qui se dresse face aux menaces existentielles de tout un peuple. C’est un récit au plus près des Libanais, pour comprendre leur lutte, leur doutes, leur désespoir … Otage du Moyen-Orient, le Liban reste un concentré de tous les problèmes et de toutes les violences qui travaillent la région. Un pays minuscule sur la carte, mais immense sur l’atlas géopolitique. Aujourd’hui exsangue, ce Liban fascine pourtant toujours, notamment pour sa propension à se réinventer sans cesse, grâce au talent et au courage de sa jeunesse



La superbe musique de 
Gabriel Yared 

Né au Liban, Gabriel Yared a étudié la musique à Paris. Il a d’abord été compositeur-arrangeur d’artistes comme Aznavour, Johnny Hallyday ou Sylvie Vartan, puis compositeur de musiques de films depuis 1980, a commencer par Sauve qui peut la vie de Jean-Luc Godard. Il a signé la musique de plus d’une centaine de films pour le cinéma, notamment pour Jean-Jacques Benneix (37,2 ° le matin), Jean-Pierre Mocky, Costa Gavras,  Jean-Paul Rappeneau ou Xavier Dolan… En 1993, la notoriété de Gabriel Yared s'impose au niveau international : il obtient, entre autres, le César de la meilleure musique pour L’Amant de Jean-Jacques Annaud  et un Oscar, un Golden Globe, un Grammy Award  en 1997 pour la musique du film Le Patient anglais d'Anthony Minghella.  « Liban, au cœur du chaos » est sa première participation à un grand documentaire sur son pays natal.



L'équipe du film

Longtemps grand-reporter au Moyen-Orient, Alfred de Montesquiou a couvert la plupart des conflits de la région pendant une quinzaine d’années pour Associated Press puis Paris Match. Lauréat du prix Albert-Londres pour sa couverture de la guerre en Libye en 2011, il a obtenu le prix Nouveau Cercle-Interallié 2013 pour son essai sur le Moyen-Orient, Oumma (Ed. du Seuil). Alfred a réalisé plusieurs documentaires sur le terrorisme, la guerre ou l’écologie pour « Infrarouge », France 2, et pour « Le monde en Face», France 5. Il est également l’auteur de plusieurs séries de voyages pour Arte, notamment sur la Route de la soie et l’Amérique du Sud. Il a réalisé son premier documentaire au Liban en 2005, « Dancing on the rubble » sur la vie nocturne beyrouthine, et couvert différents conflits dans le pays, à commencer par la guerre de 2006. Son premier roman, L’Etoile des frontières, situé au Liban et en Syrie, a obtenu le prix de la Plage 2021, remis par les Sables-d’Olonne et l’Institut de France.



Yasmina Joumblatt a prêté sa voix a ce  documentaire avec 2 chansons, dont la chanson de fin du film / paroles de Yasmina Joumblatt et musique de Gabriel Yared.

En 2016,  Elle  a commencé sa carrière de chanteuse, en collaborant avec Gabriel Yared sur des reprises de chansons de son arrière-grand-mère, Asmahan. Depuis, ils ont composé ensemble des chansons originales et préparent maintenant un nouvel album dont la sortie est prévue en 2022. 

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