Le film fait partie de la Sélection Officielle Cannes 2020 et de la Sélection Officielle de l'Alpe d'Huez 2021.
Film adapté du roman et de la BD éponyme de Fabcaro (Éd. Gallimard)
Synopsis
Adrien est coincé. Coincé à un dîner de famille où papa ressort la même anecdote que d’habitude, maman ressert le sempiternel gigot et Sophie, sa soeur, écoute son futur mari comme s’il était Einstein. Alors il attend. Il attend que Sonia réponde à son sms, et mette fin à la « pause » qu’elle lui fait subir depuis un mois.
Mais elle ne répond pas. Et pour couronner le tout, voilà que Ludo, son futur beau-frère, lui demande de faire un discours au mariage… Oh putain, il ne l’avait pas vu venir, celle-là !
L’angoisse d’Adrien vire à la panique. Mais si ce discours était finalement la meilleure chose qui puisse lui arriver ?
Note 4/5. Si les thèmes de cette comédie sont classiques (le repas de famille, les rapports dans le couple, avec une mère, les radotages d’un père), ils sont traités avec légèreté. La satire de la famille est faite intelligence et poésie. Un divertissement inventif très bien servi par Benjamin Lavernhe et les autres acteurs.
Entretien avec Laurent Tirard, réalisateur, et FabCaro, auteur du roman Le Discours
Vous connaissiez-vous avant ce film ?
L.T : Il y a deux/trois ans, j’ai lu Zaï Zaï Zaï Zaï, que j’ai adoré et, grâceà la magie des réseauxsociaux, j’ai pu contacter Fab juste pour lui dire quej’étais fan ! Je savais qu’il habitait dans la région de Montpellier, et un jour quej’étais dans le coin, je lui ai proposé de boire un café. Les droits de Zaï Zaï ZaïZaï étaient déjà pris et, de toute manière, je n’aurais pas su comment l’adapter.
Mais je me disais qu’un jour ou l’autre, nous allions travailler ensemble. Ce jourest arrivé à peinesix mois plus tard, et ce n’est même pas Fab qui m’a prévenuqu’il sortait un roman ! Je me suis jetédessus et j’ai senti qu’une musique s’endégageait, qu’un film était possible. J’ai appelé Fab pour lui dire que je voulais l’adapter.
F.C : Et je lui ai dit que c’était inadaptable ! Un texte aussi introspectif allait être ennuyeux à l’écran. Tout se passe dans la tête d’Adrien et, en plus, tout tourne autour d’un repas.
L.T : Il m’a dit : « Mais, enfin, ça ne parle de rien ! » Alors que c’est tout le contraire : LE DISCOURS parle de tout.
Qu’est-ce qui vous excitait dans ce projet ?
L.T : Cela faisait un moment que je cherchais à faire un deuxième premier film : un film où je remettais les compteurs à zéro, où j’allais essayer des choses, prendre des risques, et dans une économie raisonnable de production, contrairement à des films « énormes » comme ASTÉRIX ET OBÉLIX : AU SERVICE DE SA MAJESTÉ. D’ailleurs, les gros distributeurs avec lesquels j’ai l’habitude de travailler sont restés perplexes devant le scénario du DISCOURS.
F.B : Tu ne me l’as jamais dit ! C’était sans doute pour ne pas me faire flipper !
L.T : Moi-même je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi difficile. Pourtant, ce n’est pas si loin de mon premier film, justement, MENSONGES ET TRAHISONS ET PLUS SI AFFINITÉS, dont tout le monde vantait l’originalité et me poussait à refaire un film similaire. Tout est finalement allé très vite avec Jean Labadie de Le Pacte qui a eu un véritable coup de coeur et a souhaité soutenir le
projet avec beaucoup d’enthousiasme.
Finalement, LE DISCOURS est un film sur quoi ?
F.C : Dans mon roman, je voulais parler, d’abord, du chagrin d’amour. Pour le rapport à la famille, je suis allé piocher pas mal de détails dans la mienne.
Ma mère s’est d’ailleurs tant reconnue qu’il a fallu que je lui répète bien que c’était une fiction ! Elle n’a pas de porte serviette en forme de bite-sapin dans sa cuisine mais le porte serviette existe vraiment chez quelqu’un que je connais.
Ma sœur ne m’offrait pas des encyclopédies, mais ma mère, elle, m’achetait des Lucky Luke quand j’étais enfant et elle a continué, chaque année, jusqu’à mes… trente ans. En fait, j’avais l’impression d’avoir raconté des détails très intimes et puis, il s’avère qu’ils sont universels : nous avons tous le même rapport névrosé à notre famille. Cette même pudeur, aussi, qui pousse à échanger sur des banalités au lieu de se dire tout simplement qu’on s’aime. Je ne m’attendais
pas à être aussi ému devant le film de Laurent. C’est un pari formel, une comédieovni, mais qui, je pense, va toucher beaucoup de gens, bien au-delà de la niche de mes lecteurs. J’ai vraiment bien fait de lâcher mon bébé !
Film adapté du roman et de la BD éponyme de Fabcaro (Éd. Gallimard)
Synopsis
Adrien est coincé. Coincé à un dîner de famille où papa ressort la même anecdote que d’habitude, maman ressert le sempiternel gigot et Sophie, sa soeur, écoute son futur mari comme s’il était Einstein. Alors il attend. Il attend que Sonia réponde à son sms, et mette fin à la « pause » qu’elle lui fait subir depuis un mois.
Mais elle ne répond pas. Et pour couronner le tout, voilà que Ludo, son futur beau-frère, lui demande de faire un discours au mariage… Oh putain, il ne l’avait pas vu venir, celle-là !
L’angoisse d’Adrien vire à la panique. Mais si ce discours était finalement la meilleure chose qui puisse lui arriver ?
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Le discours de Laurent Tirard |
Note 4/5. Si les thèmes de cette comédie sont classiques (le repas de famille, les rapports dans le couple, avec une mère, les radotages d’un père), ils sont traités avec légèreté. La satire de la famille est faite intelligence et poésie. Un divertissement inventif très bien servi par Benjamin Lavernhe et les autres acteurs.
Entretien avec Laurent Tirard, réalisateur, et FabCaro, auteur du roman Le Discours
Vous connaissiez-vous avant ce film ?
L.T : Il y a deux/trois ans, j’ai lu Zaï Zaï Zaï Zaï, que j’ai adoré et, grâceà la magie des réseauxsociaux, j’ai pu contacter Fab juste pour lui dire quej’étais fan ! Je savais qu’il habitait dans la région de Montpellier, et un jour quej’étais dans le coin, je lui ai proposé de boire un café. Les droits de Zaï Zaï ZaïZaï étaient déjà pris et, de toute manière, je n’aurais pas su comment l’adapter.
Mais je me disais qu’un jour ou l’autre, nous allions travailler ensemble. Ce jourest arrivé à peinesix mois plus tard, et ce n’est même pas Fab qui m’a prévenuqu’il sortait un roman ! Je me suis jetédessus et j’ai senti qu’une musique s’endégageait, qu’un film était possible. J’ai appelé Fab pour lui dire que je voulais l’adapter.
F.C : Et je lui ai dit que c’était inadaptable ! Un texte aussi introspectif allait être ennuyeux à l’écran. Tout se passe dans la tête d’Adrien et, en plus, tout tourne autour d’un repas.
L.T : Il m’a dit : « Mais, enfin, ça ne parle de rien ! » Alors que c’est tout le contraire : LE DISCOURS parle de tout.
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Le discours de Laurent Tirard |
Qu’est-ce qui vous excitait dans ce projet ?
L.T : Cela faisait un moment que je cherchais à faire un deuxième premier film : un film où je remettais les compteurs à zéro, où j’allais essayer des choses, prendre des risques, et dans une économie raisonnable de production, contrairement à des films « énormes » comme ASTÉRIX ET OBÉLIX : AU SERVICE DE SA MAJESTÉ. D’ailleurs, les gros distributeurs avec lesquels j’ai l’habitude de travailler sont restés perplexes devant le scénario du DISCOURS.
F.B : Tu ne me l’as jamais dit ! C’était sans doute pour ne pas me faire flipper !
L.T : Moi-même je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi difficile. Pourtant, ce n’est pas si loin de mon premier film, justement, MENSONGES ET TRAHISONS ET PLUS SI AFFINITÉS, dont tout le monde vantait l’originalité et me poussait à refaire un film similaire. Tout est finalement allé très vite avec Jean Labadie de Le Pacte qui a eu un véritable coup de coeur et a souhaité soutenir le
projet avec beaucoup d’enthousiasme.
Finalement, LE DISCOURS est un film sur quoi ?
F.C : Dans mon roman, je voulais parler, d’abord, du chagrin d’amour. Pour le rapport à la famille, je suis allé piocher pas mal de détails dans la mienne.
Ma mère s’est d’ailleurs tant reconnue qu’il a fallu que je lui répète bien que c’était une fiction ! Elle n’a pas de porte serviette en forme de bite-sapin dans sa cuisine mais le porte serviette existe vraiment chez quelqu’un que je connais.
Ma sœur ne m’offrait pas des encyclopédies, mais ma mère, elle, m’achetait des Lucky Luke quand j’étais enfant et elle a continué, chaque année, jusqu’à mes… trente ans. En fait, j’avais l’impression d’avoir raconté des détails très intimes et puis, il s’avère qu’ils sont universels : nous avons tous le même rapport névrosé à notre famille. Cette même pudeur, aussi, qui pousse à échanger sur des banalités au lieu de se dire tout simplement qu’on s’aime. Je ne m’attendais
pas à être aussi ému devant le film de Laurent. C’est un pari formel, une comédieovni, mais qui, je pense, va toucher beaucoup de gens, bien au-delà de la niche de mes lecteurs. J’ai vraiment bien fait de lâcher mon bébé !
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Le discours de Laurent Tirard |
L.T : LE DISCOURS est un film sur… moi ! (rires) Demandez à mes proches comment je me comporte dans les repas de famille : je suis dans mon monde, en retrait et ma tête est pleine de pensées. Je suis heureux d’avoir traité du thème du chagrin d’amour qui, au cinéma, est rarement abordé du côté masculin. Nous aussi les hommes, nous pouvons nous mettre dans des états pas possibles quand on attend un texto d’une femme qu’on aime. Et puis, bien sûr, il y a la famille avec tous ses non-dits, ses maladresses. LE DISCOURS parle de notre relation aux autres. Donc il parle de la vie, non ?
Liste artistique
Benjamin Lavernhe
Sara Giraudeau
Kyan Khojandi
Julia Piaton
François Morel
Guilaine Londez
Sortie le 9 juin
Liste artistique
Benjamin Lavernhe
Sara Giraudeau
Kyan Khojandi
Julia Piaton
François Morel
Guilaine Londez
Sortie le 9 juin
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