le film du soir : Frantz de Ozon, une tragique histoire d'amour avec Pierre Niney et Paula Beer



Frantz de Ozon, Paula Beer et Pierre Niney 

Frantz

mercredi 10 mars à 20.55 sur ARTE 

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, un Français vient se recueillir sur la tombe d’un ami allemand, pleuré par sa fiancée. Par François Ozon, un drame admirablement servi par Pierre Niney et Paula Beer et un noir et blanc somptueux.

Meilleure photographie (Pascal Marti), César 2017 – Prix Marcello-Mastroianni du meilleur jeune espoir (Paula Beer), Venise 2016

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Allemagne, 1919. La jeune Anna se rend chaque jour sur la tombe de Frantz, son fiancé tombé dans les tranchées de la Première Guerre mondiale. Un matin, elle fait la connaissance dans le cimetière d’Adrien, un Français venu se recueillir sur la sépulture du disparu. L’inconnu se présente comme un ami du défunt, qu’il assure avoir jadis connu à Paris lorsqu’ils faisaient leurs études. Une amitié emplie de tendresse et de souvenirs s’instaure peu à peu entre les deux jeunes gens. D’abord réticents, les parents de Frantz, chez qui Anna habite, ouvrent leur porte à Adrien au grand dam des habitants de leur village.


Frantz de Ozon, Paula Beer et Pierre Niney 
Entre la vérité et le mensonge


Tendre jeu
Librement inspiré d’une pièce de Maurice Rostand, déjà portée à l’écran en 1932 par Ernst Lubitsch (Broken Lullaby/L’homme que j’ai tué), Frantz impressionne par l’intensité émotionnelle qui s’en dégage. Dans un superbe noir et blanc (qui valut un César au chef-opérateur Pascal Marti) ponctué de trouées de couleur à l’évocation des souvenirs heureux, François Ozon tisse un drame sentimental lesté du poids du mensonge entre deux êtres que tout sépare. Révélant au public français l’étoile montante du cinéma allemand Paula Beer, Frantz offre à Pierre Niney un rôle tout en délicatesse pour lequel le comédien s’est préparé en s’initiant à la langue de Goethe et en prenant des cours de valse et de violon. Au travers de l’attachement qui, au fil des rencontres et des confidences, germe entre la droite jeune femme et le menteur magnifique se dessine aussi le rêve d’une réconciliation entre leurs deux pays, pareillement endeuillés par la guerre et indissociablement réunis par l’amour de l’art et de la musique.



Frantz de Ozon, Paula Beer et Pierre Niney 


Film de François Ozon
(France/Allemagne, 2016, 1h53mn, noir et blanc, VF/VOSTF) - Scénario : François Ozon et Philippe Piazzo, librement inspiré de la pièce de théâtre L’homme que j’ai tué de Maurice Rostand - Avec : Paula Beer (Anna), Pierre Niney (Adrien), Ernst Stötzner (Hoffmeister), Marie Gruber (Magda) 


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