"Pierre Cardin, la griffe de la modernité" - Portrait inédit disponible sur arte.tv


 "Pierre Cardin, la griffe de la modernité" 

Hommage à "Pierre Cardin, la griffe de la modernité" - Portrait inédit disponible sur arte.tv

sur ARTE dimanche 7 mars à 17h10

La vie de Pierre Cardin est l'histoire passionnante du plus controversé des grands couturiers français, de son enfance misérable de réfugié italien à son exceptionnelle réussite artistique et économique.


 "Pierre Cardin, la griffe de la modernité" 

Pierre Cardin a bâti un empire à la seule force de son talent et de sa volonté, toujours avant-gardiste, en matière artistique comme dans les affaires, et qui a toujours privilégié sa liberté face aux usages du monde de la mode. A travers sa vie, ce sont aussi les incroyables mutations des 70 dernières années de notre histoire que l’on peut relire de façon toujours surprenante : de la fin du monde aristocratique d’avant-guerre à l’émergence de la classe moyenne, de la naissance de la culture « jeune » aux débuts de la conquête spatiale, des premières traces de la mondialisation à la chute du bloc communiste, Cardin a toujours eu un coup d’avance sur ses contemporains, bousculant le monde feutré de la Haute Couture.

 "Pierre Cardin, la griffe de la modernité" 


Pierre Cardin le défricheur 

Au fil d’archives cousues main, Isabelle Szumny retrace dans un captivant documentaire la carrière de Pierre Cardin, disparu fin 2020. Portrait d’un audacieux pionnier de la mode, doté d’un solide sens des affaires.

Démocratiser la mode
Mettre ses modèles à la portée de toutes les femmes : c’est en suivant ce précepte que Pierre Cardin innove en installant, en 1959, la réédition de l’une de ses collections de "prêt-à-porter de luxe" au Printemps. Un demi-siècle avant que Karl Lagerfeld ne prête son nom et son talent à H&M, le couturier bouscule les conventions en jouant la carte de la démocratisation : "La mode doit bouger", assène-t-il Considérée comme un sacrilège, son audace suscite un tollé parmi ses pairs, Dior et Saint Laurent. Résolu à tracer sa route, le couturier en tire les conséquences : "J’ai dû prendre, annoncera-t-il, la décision de quitter la Chambre syndicale de la haute couture, qui a certainement son utilité et qui l’a prouvé d’ailleurs, mais mes obligations dans l’évolution de mes créations m’ont mis dans celle de ne plus en faire partie."


 "Pierre Cardin, la griffe de la modernité" 

Des créations futuristes

Dans les années 1960, redevenu libre comme l’air, Cardin s’imprègne de la modernité de son temps : il rhabille les Beatles, et crée des tenues pour hommes et femmes aux lignes futuristes. "Je me suis toujours tourné vers le cosmos, vers tout ce qui était scientifique. J’ai essayé de prouver qu’il fallait penser à demain, que l’ère lunaire donnait une nouvelle dimension dans l’art, la création, la pensée." Pour ses matières, il joue la carte du synthétique et met à l’honneur la fausse fourrure, le polyester, l’acrylique ou le vinyle. En 1968, la robe aux excroissances géométriques thermo-moulées qu’il offre à Lauren Bacall fait couler beaucoup d’encre. Elle constituera une source d’inspiration pour un jeune créateur tout aussi extravagant : Jean Paul Gaultier, l’un des anciens assistants du créateur, qui admettra plus tard que "la ligne cosmonaute était importable".


 "Pierre Cardin, la griffe de la modernité" 

À la conquête de planète

"Je ne croyais plus seulement à la haute couture, il fallait que j’aille voir beaucoup plus loin et que j’essaie d’implanter mon nom ailleurs." Percevant avant les autres le potentiel du continent asiatique, Pierre Cardin s'intéresse, dès les années 1970, à la Chine de Mao, où il organise le premier défilé de mode du pays et ouvre des usines. En 1985, le couturier récidive avec un autre marché réputé impénétrable : l’URSS. Pionnière depuis les années 1960 sur le créneau des licences (en 1959, la première estampillait des bas féminins), la griffe Pierre Cardin sera déposée dans le monde entier sur plus de huit cents produits textiles et accessoires, des chemises et cravates aux cigarettes et services de table. Estimée à plus de 600 millions d’euros, la fortune engrangée avec les royalties lui permettra de rester jusqu’à sa mort, le 29 décembre 2020, le seul maître de sa marque, cas unique étudié dans les écoles de marketing


 "Pierre Cardin, la griffe de la modernité"  Chapeau (melon) l'artiste !


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