#Série Le tueur de l'ombre : enquête noire et sombre dans la peau d'un serial killer

Emma (Tessa Hoder) Cette jeune fille ne devrait pas se promener seule 


Le tueur de l'ombre

Série 
Les jeudi à 20h55 du 10 au 24 septembre 2020 sur ARTE 

Et en intégralité sur ARTE.TV du 3 septembre au 9 octobre 2020

Des jeunes femmes disparaissent et l’ombre d’un tueur en série se profile …

Dans la banlieue de Copenhague, un flic et une profileuse enquêtent. Série danoise haletante, Le tueur de l’ombre allie noirceur et efficacité, avec au casting le taciturne Kenneth M. Christensen (Les Héritiers) et la belle Natalie Madueño comme profileuse (The Rain).

note 3,5 : addictif, violent, effrayant mais pas aussi abouti que les meilleures séries nordiques

Emma (Tessa Hoder) et la très dangereuse Stine 

Série danoise haletante, La série vous met dans la peau d'un tueur en série et de sa complice. Le tueur de l’ombre allie noirceur et efficacité, avec un casting de qualité Kenneth M. Christensen dans le rôle du flic taiseux (Les Héritiers) et surtout Natalie Madueño (The Rain) même si la série ne départi pas d'une certaine lenteur. 


Depuis plus d’une décennie, à l’écrit comme à l’écran, les Scandinaves se sont imposés comme des maîtres dans l’art de concocter des enquêtes policières addictives, parcourues de sombres méandres et peuplées de psychopathes à faire froid dans le dos. Le tueur de l’ombre s’inscrit pleinement dans cette lignée en faisant monter la tension. La scénariste de la série, Ina Bruhn (qui a participé au scénario d’Occupied ou de Norskov, dans le secret des glaces), utilise le motif classique d’une série d’enlèvements comme point de départ pour construire des personnages complexes. Le personnage de Louise Bergstein, psychologue amenée à reprendre du service dans la police au côté de l’inspecteur Jan Michelsen, se fait le relais d’une réflexion dénonçant l’hypocrisie des valeurs familiales, tandis que celui de Stine, concentré d’ambivalence et de perversité, permet d’explorer la porosité qui peut exister entre le statut du bourreau et celui de la victime.




Épisode 1 
Dans la banlieue de Copenhague, l’inspecteur Jan Michelsen (Kenneth M. Christensen) enquête depuis six mois sur la disparition de Julie (Alvilda Lyneborg Lassen), une adolescente. Alors que sa hiérarchie s’apprête à classer l’affaire, il établit un lien avec une autre disparition non élucidée, et tombe bientôt sur un cadavre. La psychologue Louise Bergstein (Natalie Madueño), une ex-profileuse, accepte de reprendre du service, pour les aider à interpréter les indices laissés par l’agresseur. Ont-ils affaire à un serial killer?   

Épisode 2 
Emma (Tessa Hoder), une nouvelle jeune fille, est enlevée. Elle se réveille séquestrée dans une cave aux côtés de Julie, l’autre disparue. La propriétaire des lieux, une femme discrète du nom de Stine Velin (Signe Egholm Olsen), vit sous la coupe d’un amant violent et déséquilibré. En recoupant divers éléments, Jan et Louise ne tardent pas à identifier ce dernier comme le suspect : il s’agit d’Anders Kjeldsen (Mads Riisom), un ancien employé du lycée des adolescentes kidnappées.   


la jolie profileuse et le flic taciturne



Épisode 3 
La police recherche Anders Kjeldsen et fouille son passé. Jan et Louise exhument de nouveaux corps de femmes assassinées, surpris de constater que la signature de ces meurtres est différente. Pendant ce temps, Emma et Julie tentent d’échapper à leur geôlier. Celui-ci ne tarde pas à découvrir que la police est à ses trousses. 



Épisode 4 
Jan retrouve le corps de Julie sans vie dans la voiture d’Anders Kjeldsen. Ébranlé, il perd toute confiance dans l’enquête et se brouille avec Louise. Cette dernière émet alors une nouvelle hypothèse : si le suspect n’agissait pas seul ? De son côté Emma, toujours prisonnière, tente de convaincre Stine de lui venir en aide…



Entretien avec Ina Bruhn

Romancière et scénariste danoise, Ina Bruhn a notamment travaillé sur les séries Dicte, Occupied et Norskov, dans le secret des glaces. Avec Le tueur de l’ombre, elle met l’accent sur les sensations fortes tout en abordant la question des violences faites aux femmes. L’originalité du Tueur de l’ombre est d’utiliser la forme du thriller pour évoquer les violences faites aux femmes. La tension est aussi très forte quand la caméra épouse la logique du couple de tueurs, et nous montre des victimes encore vivantes.

Comment est née cette idée ? 
Ina Bruhn : La société de production à l’initiative de la série m’avait donné deux consignes. Premièrement, donner d’emblée au spectateur l’identité du tueur, afin d’axer le développement de l’enquête sur la dimension psychologique du récit. Ainsi, on ne se pose pas la question «qui a tué ?», mais «pourquoi ?». Deuxièmement, écrire une histoire qui fasse peur. Je suis donc partie de ce qui m’effraie le plus au monde… Si Le tueur de l’ombre est un thriller, c’était important pour moi que la série ne soit pas qu’un divertissement. Jusqu’à présent, je n’avais jamais écrit quelque chose d’aussi sombre. 

Le contexte de libération de la parole chez les femmes victimes de violences a-t-il joué un rôle dans la genèse de la série ? Certainement. D’ailleurs, il était essentiel que la série prenne en compte la violence quotidienne faite aux femmes, et pas seulement la violence «spectaculaire» qui est le point de départ de l’intrigue policière. C’est pourquoi l’héroïne, Louise Bergstein, travaille comme psychologue dans des groupes de parole dédiés aux femmes victimes de violences. On se devait de montrer aussi cette réalité-là. Il faut bien dire que dans ce genre de thrillers, les femmes victimes se réduisent souvent à des cadavres. Je tenais à ce que dans cette série, il y ait des victimes qui se battent, physiquement et psychologiquement – en d’autres termes, qu’elles soient vivantes. 

Il y a donc, derrière le thriller, un travail de documentation ? Bien sûr, j’ai fait beaucoup de recherches, à la fois sur les thérapies de groupe menées par les associations, et sur le métier de profileur, sur lequel les Américains ont largement écrit.J’utilise l’enquête policière comme un moteur pour faire avancer l’intrigue, mais ce qui m’intéresse, c’est l’intériorité des personnages. C’est le principe du profilage : essayer de comprendre pourquoi un criminel agit comme il le fait.   

Liste artistique
Jan Michelsen.......................................................Kenneth M. Christensen
Louise Bergstein...............................................NatalieMadueño
Stine Velin.................................................................Signe Egholm Olsen
Emma Holst............................................................Tessa Hoder

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