Plus vite, plus haut, plus fort : filmer le sport. Un cycle de 25 films à la Cinémathèque du documentaire du Centre Pompidou


Les œuvres les plus saillantes de la longue histoire du sport, du 12 septembre au 20 décembre à la BPI

Du sport au cinéma, le grand public connaît bien les grands martyrs du ring, leur ascension, leur chute, racontée par Robert Wise, Martin Scorsese ou Clint Eastwood.

Avec le cinéma documentaire on prend le temps de filmer l’homme et sa misère, l’effort, les moments longs de préparation, le temps du doute, de la peur parfois ; les corps en tension comme les corps relâchés.
Plus vite, plus haut, plus fort est un cycle de 25 films qui montre les œuvres les plus saillantes de cette longue histoire, portées par des cinéastes qui relèvent le défi de filmer avec le sport, le spectacle cinétique des corps en mouvement.


Les temps forts du cycle
JEUDI 12 SEPTEMBRE À 20H
SÉANCE D'OUVERTURE : TIMETRIAL
Findlay Pretsell Écosse, 2017, couleur, 1h22
En 2004, dans le cadre de l'affaire Cofidis, le cycliste David Millar avoue s'être dopé. Déchu de son titre de champion du monde du contre-la-montre, Millar tente dix ans plus tard, de reconquérir le Tour de France. Mais au crépuscule de sa carrière, le coureur sent sa puissance vaciller. Findlay Pretsell multiplie les moyens inédits pour rendre de manière totalement immersive, l'univers du cyclisme de haut niveau. Le cinéaste nous révèle aussi la complexité psychologique d?un homme, courant le plus vite possible après lui-même, et contre la fin de son rêve.
En présence de Findlay Pretsell (réalisateur)


VENDREDI 20 DÉCEMBRE À 20H
SÉANCE DE CLÔTURE : MUHAMMAD ALI THE GREATEST
William Klein
France, 1964, noir et blanc et couleur, 1h50
L'effervescent biodoc de William Klein restitue l'énergie du bouillonnant champion du monde des poids lourds, à deux moments-clé de sa vie. Après sa victoire surprise sur Sonny Liston en 1964, Cassius Clay Jr. entre dans la légende et devient une icône de l’émancipation afro-américaine. En refusant de partir au Vietnam, Mohamed Ali donne l'occasion à l'Amérique de le réduire au silence. Mais dix ans plus tard, sa victoire sur George Foreman, le ressuscite à tout jamais.
En présence de Pierre-Louis Denis


VENDREDI 18 OCTOBRE À 20H
SÉANCE SPÉCIALE CONTINENTAL CIRCUS
Jérôme Laperrousaz, France, 1971, couleur, 1h41
« J’ai souhaité donner le point de vue subjectif des pilotes, de ce qu’ils vivaient à 250 km/h sur une moto, leur vision de l’espace. Et j?ai donc décidé de mettre des caméras sur les casques, des caméras sur le guidon pour voir le visage du pilote quand il est en train de courir [...] Continental Circus met en évidence les risques pris par les pilotes, mais aussi la lutte des classes entre les riches pilotes d’écuries comme Agostini et les prolos des circuits comme Jack Findlay. Dans les deux cas, une même passion et une farouche envie de vivre vite, et dangereusement. » (Jérôme Laperrousaz)
En présence de Jérôme Laperrousaz (réalisateur)


   Continental Circus(1971) © Jérôme Laperrousaz

LUNDI 14 OCTOBRE À 20H
LES PÉPITES DE L’INSEP-GILDEKERMADE
Gil de Kermadec, tennisman-cinéaste a développé pour la Fédération française de tennis une approche très originale au service des joueurs.


BALLE AU MURGil de Kermadec, Torben Ulrich, France, 1988, couleur, 59 min
Pour toute une génération de joueurs, le mur a été leur premier partenaire. Fred Perry, Ivan Lendl ou Martina Navrátilová témoignent de cette expérience première.
En courant d’autres murs et leurs surfaces capricieuses, les deux cinéastes inventent, sur les traces de Luc Moullet, le tennis urbain.

BJÖRN BORG, LE JOUEURJacques Ribaud, France, 1978, couleur, 20 min
Dans le cadre de la série techniques et tactiques, Gil de Kermadec conçoit son premier "portrait didactique", un film d’instruction qui s’intéresse à l’individu. Dis-moi qui tu es, je te dirai comment tu joues.
En présence de Nicolas Thibault , réalisateur à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP).



  Parfaites (2016) / © Rapide blanc
JEUDI 19 DÉCEMBRE À 20H
LES PÉPITES DE L’INSEP-JACQUES ERTAU
Jacques Ertaud, cinéaste-aventurier, est l’un des pionniers méconnu du cinéma de montagne,mais aussi du cinéma documentaire d’exploration, sur terre comme sur mer.
LES RENDEZ-VOUS DE L’ÉTÉ
Jacques Ertaud, Raymond Zumstein, France, 1965, couleur, 50 min
L'équipe de France d’athlétisme se prépare au Stade olympique de Colombes, pour les Championnats du monde 1966. Le regard anthropologique de Jacques Ertaud révèle un peuple singulier, à la fois amis et rivaux, qui ont en commun le goût de l’effort et du dépassement de soi.
KALÉIDOSKI
Jacques Ertaud, France, 1970, couleur, 17 min
Commande du Commissariat général au tourisme, ce panorama "kaléidoscopique" des pratiques de sports d’hiver en France, s'adresse au vacancier débutant comme aux équipes de France. Ertaud démontre tous ses talents d’opérateur dans les conditions difficiles des versants enneigés des massifs alpins.
En présence de Julien Faraut, réalisateur et responsable des collections film à l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP).

Programme complet sur le site :
www.lacinemathequedudocumentairebpi.fr

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