Bret Easton Ellis rédacteur en chef des Inrocks, se met à table (après une décennie de silence) à l'occasion de la sortie de son nouveau opus non fictionnel, White, en forme de réflexions acérées et tranchantes sur la société actuelle.
Qui était ce garçon au visage de bébé et au look preppy qui signait pourtant un premier roman désabusé, glaçant, violent ? Avec Moins que zéro en 1984, Bret Easton Ellis devenait à 20 ans le portraitiste et le représentant sulfureux d’une génération ironique et cynique, plus tard appelée “Gen X”.
Vite inclus dans le Literary Brat Pack, cette bande de jeunes écrivains stars (Jay McInerney, Tama Janowitz, etc.) d’une décennie excessive, on le retrouve photographié dans la presse en noctambule, dans les clubs cool de New York, toujours un verre à la main, figure de proue aux yeux tristes d’une dernière génération perdue.
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Bret Easton Ellis |
Bret Easton Ellis ou l’un des derniers écrivains américains à avoir fait rimer ses livres avec une vie flamboyante, décadente, à la manière d’un Scott Fitzgerald en son temps. De quoi en faire, déjà, un phénomène. Ce qui aurait pu en rester là sans un roman choc : c’est American Psycho, en 1991, classique instantané de la littérature américaine, qui transformera le phénomène en icône.
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Bret Easton Ellis |
Neuf ans après Suites(s) impériale(s), Bret Easton Ellis crée la surprise avec un essai polémique contre le politiquement correct. Comme une réaction à ceux qui exigeaient le boycott d’American Psycho en 1991, White est un plaidoyer pour la primauté de l’esthétique sur l’idéologie. Rencontre chez lui à West Hollywood
Texte : Nelly Kaprièlian
Photo : Jimmy Marble pour Les Inrockuptibles
Photo : Jimmy Marble pour Les Inrockuptibles
Rencontre : Emma Cline et Rachel Kushner
Bret Easton Ellis les adore, alors on a eu envie de faire dialoguer les deux romancières ensemble. Le contact est tout de suite passé entre Emma Cline et Rachel Kushner. Autour de Los Angeles, de leurs façons d’écrire et de la famille Manson.
Texte : Nelly KaprièlanPhoto : Brent Waterworth pour Les Inrockuptibles
Entretien : David Thomson
Comment les films façonnent nos désirs et notre perception du monde ? C’est la question centrale du dernier essai de l’historien du cinéma David Thomson, dont les réflexions inspirent Bret Easton Ellis. Dans Sleeping with Strangers, l’auteur anglais évoque tout à la fois l’homosexualité à Hollywood, le cinéma de l’après MeToo et son expérience personnelle de cinéphile.
Texte : Jacky GoldbergIcône : Catherine Deneuve
Dans le Los Angeles des années 1970, Burt Reynolds et Catherine Deneuve sont à l’affiche de La Cité des dangers de Robert Aldrich. Il est policier, elle, escort girl ; il la réchauffe, elle l’empêche de tomber. Bret Easton Ellis avait 11 ans lorsque le film est sorti en salle. Il en retient la folle liberté et le désir d’époque, et une Deneuve surnaturelle, beauté blonde accrochée à un torse poilu et vulnérable.
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