Cédric Klapisch, parrain de la 5e édition du Festival Play it again

Voir ou revoir les plus beaux classiques en version restaurée, dans plus de 150 salles, du 3 au 9 avril 

Embrasse moi idiot

Satire mordante sur les travers de la société américaine mise en scène par un maître de la comédie, Billy Wilder

Faire découvrir les films d'hier dans les salles d'aujourd'hui, tel est l'objectif de PLAY IT AGAIN organisé par l'Agence pour le Développement Régional du Cinéma (ADRC).
Une véritable fête du cinéma au mois d'avril, durant laquelle plus de 150 cinémas proposent à leur public des chefs-d'œuvre ou raretés et des animations variées !





Anatahan
Le chef-d'œuvre de Josef von Sternberg

Les films sélectionnés

Résolument cosmopolite, cette sélection parcourt l’Europe du nord au sud (Monika, La Strada), l’Amérique (Breaking Away), l’Asie (Anatahan, Le Pornographe), l’Afrique (Hyènes) ou le Proche-Orient (Gare centrale) et célèbre ainsi le patrimoine cinématographique dans toute sa diversité géographique.
Elle couvre aussi différents genres, de la comédie (Embrasse-moi, idiot, Le Célibataire) au western atypique (Les Grandes gueules, Hyènes), de la science-fiction (2001 : l’odyssée de l’espace) au documentaire (La Moindre des choses) sans oublier le court-métrage (La Rivière du hibou). 


Ces films constituent autant de regards singuliers de cinéastes sur le monde et sa complexité et l’on reste saisi par la force d’expressions artistiques et les choix novateurs de mise en scène qui s’en dégagent. Avant-gardistes dans leur propos, certains films marquent par leur engagement en faveur de l’émancipation féminine (Olivia, Yentl), de leur évocation sensible de l’adolescence (Monika, Breaking Away) ou par leur critique virulente de nos sociétés en proie au consumérisme (Invasion Los Angeles) et au racisme (Rue des Cascades).


2001 Odyssée de l'espace
Jeune public
Chaque année, le festival propose une sélection pensée spécialement  en direction du jeune public et des familles. Ces films ou programmes de courts-métrages peuvent faire l’objet d’un accompagnement spécifique (atelier, ciné-concert…).
Pour les enfants dès 4 ans, deux programmes de courts-métrages exceptionnels sont à l’honneur. Retrouvez Alice, petite héroïne en chair et en os, qui évolue dans un univers de dessin animé (Alice Comedies 2 de Walt Disney) et les plus célèbres contes de la littérature pour enfants adaptés par Ray Harryhausen, autre grand maître du cinéma d’animation (Les Contes merveilleux).
Pour les jeunes à partir de 10 ans, découvrez une œuvre rare et splendide du cinéma lituanien des années 1960 (La Belle) et partez sur les pas de Claude Berri (enfant) dans la France occupée (Le Vieil Homme et l’Enfant). 


Le vieil homme et l'enfant

Le mot du parrain Cédric, Klapisch
Quand j’étais étudiant en cinéma, il y a eu une année pendant laquelle j’ai vu beaucoup de films. J’avais 20 ans et j’ai eu besoin de voir entre 3 et 5 films par jour.



Cédric, Klapisch 


Encore aujourd’hui, je ne sais toujours pas pourquoi j’ai eu une telle frénésie pour les films dont j’avais toujours entendu parler.
Cette envie m’a étrangement amené à découvrir aussi des films dont je n’avais jamais entendu parler et qui m’ont marqué pour toute la vie. C’est sans doute ça ce qu’on appelle « la cinéphilie ».
Pourtant, si je suis honnête, je n’aime pas beaucoup ce mot. La cinéphilie, ça a un côté sérieux qui me rebute un peu. Pour moi il y a une notion de plaisir qui est indispensable dans la culture. Quand on est jeune, entendre : « Il faut connaitre les œuvres importantes du passé », c’est forcément chiant. Jouer à Fifa, voir une bonne série télé, aller au café avec des amis ou être rivé sur les réseaux sociaux, paraît forcément plus attirant. 


C’est vrai qu’il y a un léger effort à faire pour se mettre devant un film de Fellini, de Godard, de Cassavetes ou de Dreyer. De la même façon si personne ne vous oblige à lire de La Fontaine, Molière ou Proust il y a peu de chances pour que vous ayez super envie de vous jeter sur leurs livres juste « par envie »… Pourtant quand on est adulte on sait que… ça : « la culture », c’est indispensable.
Aujourd’hui, si je suis honnête, après avoir fait 13 longs métrages, participé à une série télé, fait plusieurs documentaires, ce qui me reste le plus, ce qui me sert le plus dans mon travail quotidien c’est justement ça… Avoir vu des films, beaucoup de films. Après coup, les films marquants ce ne sont pas forcément les chefs-d’œuvre, les films considérés comme des grands « Classiques »… Non parfois un film qui m’a bouleversé, c’est juste un film qui me touche moi. Parfois ça prend des années pour comprendre pourquoi un film m’a à ce point-là touché.
Voilà… Tout ça pour dire que j’ai envie de vous donner envie… Allez voir des films !



Festival Play it again 2019 - Bande-annonce from ADRC on Vimeo.

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