Fukushima, le couvercle du soleil. Un docu-fiction militant sur l'accident nucléaire de 2011


Synopsis
Le 11 mars 2011, le Japon est secoué par un séisme, suivi d’un tsunami et de la triple catastrophe nucléaire de Fukushima. L’équipe du Premier Ministre, Naoto Kan, tente de faire face à cette situation. Que s’est-il passé réellement à la résidence du Premier Ministre au moment de la pire crise de l’histoire du pays ? La vérité a-t-elle été entièrement révélée ?

Note 3/5. Partie documentaire intéressante mais incomplète. Partie fiction sans relief, convenue.

Critique
A Fukushima, en mars 2011, le Japon a failli être rayé de la carte du monde en quelques jours. C’est le message que veut faire passer ce film militant contre l’énergie nucléaire. Car l’accident des réacteurs aurait pu, dans le pire des cas, provoquer l’évacuation de toute la population habitant dans un rayon de 250 km, incluant Tokyo, soit un total de 50 millions de personnes. Naoto KAN, premier ministre à l’époque des faits, fut le seul à avoir deviné l’extrême gravité de l’accident et à avoir compris que l’on était à un pas de l‘effondrement du Japon. S’il n’avait pas été Premier Ministre, si la crise avait dû être gérée par un autre à sa place, le pays aurait pu être entièrement détruit.



La véracité des faits
Le film s’appuie sur le livre écrit par Tetsuro FUKUYAMA, le Directeur Adjoint du Cabinet de Naoto KAN. “La crise nucléaire – Un témoignage depuis la Résidence du Premier Ministre”. C’est un ouvrage qui relate les faits survenus, ces jours-là, à la Résidence.
Les informations, quant aux réactions et attitudes de la compagnie d'électricité à la suite de l'accident nucléaire, et celles qui ont été transmises au gouvernement, sont toutes vraies.
Naoto KAN est maintenant promoteur du film de par le monde.

La part de fiction
Pour la fluidité du film et afin de réaliser une fiction plus facile à comprendre, le réalisateur a décidé de créer plusieurs personnages de fiction dont un journaliste, une sorte de guide, de pilier permettant de suivre toute cette histoire et faisant progresser le récit.
Il a ajouté deux travailleurs de la centrale nucléaire, un jeune et un âgé, qui représentent la tradition héroïque japonaise, prêts au sacrifice. Il y aussi un retraité expert de la centrale, sorte de « gorge profonde », dont l’analyse des événements semble pertinente.



L’inefficacité, le désarroi, parfois l’arrogance du personnel nombreux qui gravite autour du PM sont rendus par un ballet incessant des hommes (aucune femme !) qui vont et viennent, ou regardent des écrans sans que l’on sache ce qu’ils font. Tout cela dans un brouhaha permanent d’où émergent parfois des cris ! L’atmosphère n’est pas feutrée !
L’aspect fictionnel est sans relief car les personnages sont stéréotypés, leurs réactions convenues.
L’aspect documentaire est intéressant, mais on reste frustré. Par exemple, que sont devenus les agents restés dans la centrale ?

Liste artistique
Yukiya KITAMURA............NABESHIMA, le journaliste
Yoshihiko HAKAMADA.....SAKASHITA, Secrétaire de Cabinet
Yuri NAKAMURA ..............Manami, l’épouse du journaliste
Tomohiro KAKU................Le jeune Shûichi
Shima ÔNISHI..................YAMANAKA, l’autre journaliste
Yû KAMIO.........................FUKUYAMA, Directeur Adjoint de Cabinet
Sôta AOYAMA......TERATA, Conseiller du Premier Ministre
Daikichi SUGAWARA........EDANO, Directeur de Cabinet du Premier Ministre
Kunihiko MITAMURA........Naoto KAN, Premier Ministre
Shun SUGATA..................YOKOYAMA, le retraité expert

Sortie le 6 mars

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