Ayka, survie désespérée et vision noire de la société russe


Ayka, erre dans un Moscou glacial


Ayka, sans papier, sans avenir 

Caméra à l'épaule, plans serrés, le réalisateur Sergey Dvortsevoy suit à la trace Ayka, une sans-papiers kirghize qui erre, malade après son accouchement dans un Moscou enneigé et impitoyable. Elle s'enfuit de l'hopital, abandonne son bébé, mais est rattrapée par la mafia kirghize qui la harcelle, et tombe dans une clinique vétérinaire où les animaux sont mieux traités que les femmes. Le tout dans l'indifférence profonde de la société russe. 




Ayka

cadrage serré

Deuxième 
collaboration avec le réalisateur Sergey Dvortsevoy après "Tulpan", Samal Yeslyamova incarne dans un Moscou méconnaissable une jeune femme kirghize sans papiers.  Filmé caméra à l'épaule, à la limite du documentaire, avec une image sale, volontairement dégradée, Sergey Dvortsevoy montre son parcours désespéré dans une Russie implacable. C'est étouffant et il manque un vrai scénario qui permette de s'attacher au film. C'était déjà le cas pour l’Ukrainien Sergei Loznitsa qui présentait aussi à Cannes son film Donbass extrêmement noir malgré la neige qui recouvre tout. Une critique très noire de la corruption et de l'indifférence des russes à l'égard des minorités issues des ex républiques soviétiques.





Note 3/5. Malgré un aspect documentaire, on apprécie le travail formidable et la prestation remarquable de l'actrice principale, Samal Yeslyamova, qui porte tout film sur ses épaules. 
Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 2018.



• Titre : Ayka
• Réalisation : Sergey Dvortsevoy
• Scénario : Sergey Dvortsevoy
• Acteurs principaux : Samal Yeslyamova
• Date de sortie : 16 janvier
• Durée : 1h40min



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