#Série Le Bureau des Légendes revient sur Canal+ avec Mathieu Kassovitz et Amalric

Mathieu Kassovitz


Eric Rochant et ses auteurs signent le nouvel opus de cette CRÉATION ORIGINALE CANAL+, qui fait à nouveau écho avec l'actualité de manière brûlante. Pas mal pour la 

Les héros vont cette fois se frotter au milieu des hackers et de l'intelligence artificielle, en Russie notamment mais aussi au Moyen-Orient. Dans la peau du Directeur de la sécurité interne de la DGSE, Mathieu Amalric rejoint l'équipe du Bureau pour une plongée dans un monde à la fois fascinant et insaisissable.


Mathieu Kassovitz
une vraie légende


À la fin de la troisième saison, Guillaume Debailly ( Mathieu Kassovitz) était récupéré par le « service » après s’être évadé des geôles de Daesh. Mais cet espion surdoué, accusé par ses chefs de haute trahison après avoir pactisé avec les Américains, parvenait à prendre la tangente. Pourchassé par la DGSE et la CIA au début de cette nouvelle saison, il part se cacher à Moscou.



La note : 4/5 la meilleure série française continue avec un casting de fou et un scénario diabolique ! 

Le Bureau des Légendes 
Série française d'Éric Rochant avec Mathieu Kassovitz (Guillaume Debailly), Sara Giraudeau (Marina Loiseau), Florence Loiret Caille (Marie-Jeanne Duthilleul), Jonathan Zaccaï (Raymond Sisteron), Mathieu Amalric (JJA)

Réalisateurs : Éric Rochant, Pascale Ferran, Anna Novion, Antoine Chevrollier, Laïla Marrakchi 

Scénario : Eric Rochant, Cécile Ducrocq, Vincent Mariette, Capucine Rochant, Gaëlle Bellan, Camille De Castelnau, Claire Lemaréchal, Quoc Dang Tran, Raphaël Chevènement, Joëlle Touma, Olivier Dujols, Dominique Baumard 
Musique originale : ROB

Éric Rochant - Showrunner de la série

Éric Rochant - Showrunner de la série
Depuis la saison 3 du Bureau des Légendes, le monde a terriblement changé. Il s’est assombri. L’élection de Donald Trump, le triomphe de Poutine au Moyen orient, l’extrême-droite au pouvoir en Italie, en Autriche, peut-être demain en Allemagne, le renforcement des dictateurs comme Erdogan ou Bachar El-Assad, l’inexorable montée des nationalismes, la perspective d’une guerre économique globale, la persistance de la violence islamiste, tous ces événements articulés à la trollisation des opinions, le rejet général des élites, les cyber-conflits invisibles, la montée en puissance de l’Intelligence artificielle, rendent plus nécessaire encore des démarches créatives qui s’essaient à miser sur la durée, le temps d’appréhender le monde, qui s’essaient à la narration exigeante, à la dramatisation travaillée. 

Le bureau des légendes S4

Paradoxalement, alors qu’elle entraîne le "binge watching" et quelques fois l’addiction, la série permet aussi d’épouser le temps de nos vies, de raconter nos vies dans leur complexité, parfois leur simplicité, d’aborder des enjeux ténus, ceux qui nous font et qui nous parlent. Une série sur le renseignement permet cela aussi : parler du monde et parler de nous, car les agents du renseignement s’occupent de regarder le monde et ils sont nous. Nous sommes eux. Une série sur le renseignement est aussi une série sur le travail, et donc sur notre existence, sur l’engagement, et donc sur nos interrogations, sur la difficulté d’arbitrer des situations complexes et dramatiques, et donc sur notre finitude. 



C’est aussi une série sur des gens qui s’attachent à la vérité du monde. La vérité qui est toujours à moitié cachée. Ils explorent et affrontent la part sombre du monde. Ils ne peuvent qu’en ressentir la mélancolie intrinsèque. Cette mélancolie dont se nourrissent toutes les séries que j’aime. Dans les couloirs du Bureau des Légendes, on analyse, on soupèse, on affronte des équations dont on ne niera pas la complexité, puis on agit, parfois avec brutalité, parfois avec regret, on sait les risques qu’on prend, les sacrifices auxquels on doit consentir. C’est un monde de douleur morale aussi. C’est un monde où la question du sens se pose toujours. Il faut constater ce paradoxe : dans un monde où l’on sombre si facilement dans la théorie du complot, alimentée par les rumeurs et la passion, les professionnels du complot, de l’intrigue, du secret et du mensonge restent parmi ceux qui doivent prendre le temps de penser. 


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