Burning, un thriller dramatique qui confirme la richesse du cinéma sud coréen


Burning 


Burning, thriller dramatique et romantique 


Grosse déception du public au 71ème Festival de Cannes 2018 où le film était reparti bredouille hormis un très symbolique prix de la presse internationale ! De nombreuses qualités, mais le sentiment que le film n'était pas tout à fait achevé lors de sa présentation cannoise.



Burning rencontre avec une amie d'enfance (JONG-SEO JUN)

Synopsis
Lors d’une livraison, Jongsu, un jeune coursier, retrouve par hasard son ancienne voisine, Haemi, qui le séduit immédiatement.  De retour d’un voyage à l’étranger, celle-ci revient cependant avec Ben, un garçon fortuné et mystérieux.  Alors que s’instaure entre eux un troublant triangle amoureux, Ben révèle à Jongsu son étrange secret. Peu de temps après, Haemi disparaît…

Note 4/5. Excellent film dramatique a l’ambiance mystérieuse et ambigüe qui laisse beaucoup de liberté d’interprétation au spectateur. Un trio de comédiens remarquable

Burning
Critique
La presse ne s’y était pas trompée elle a décerné son prix à Burning avant le palmarès officiel qui a, injustement, «oublié» le film. Thriller dramatique, le film distille un parfum de mystère qui oblige le spectateur à être en permanence attentif (pendant 2h38 !)
Le réalisateur sud-coréen Lee Chang-dong s’est inspiré de la nouvelle de Haruki Murakami « Les granges brulées ». Il réussit à nous passionner malgré la lenteur du rythme car le récit s'enrichit petit à petit : des disparitions, dont celle d’un chat, le rituel étonnant de l’incendie de serres désaffectées (quelle allégorie faut-il y voir ?), le contraste social entre les deux héros Jong-soo (Yoo Ah-in) et Ben (Steven Yeun), la critique du monde urbanisé.



Burning, recherche matinale 

Lee Chang-dong soigne les images, avec certaines scènes étonnantes, poétiques : un coucher de soleil sur la frontière nord-coréenne, un épluchage de mandarine imaginaire, Haemi (Jeon Jong-seo) dansant nue…



Après La mémoire assassine (2018) de  Won Shin Yun , A taxi driver (2107), de Hun Jang, tous deux sortis en e-Cinema, Burning démontre la vivacité du cinéma sud coréen.


Burning, confrontation entre les 2 amoureux que tout oppose

Pour le réalisateur "Ces trous béants dans l’enchaînement des événements, la pièce manquante qui nous empêche de connaître la vérité, font référence au monde mystérieux dans lequel nous vivons aujourd’hui, ce monde dans lequel on sent bien que quelque chose ne va pas, sans pourtant réussir à expliquer précisément de quoi il s’agit. "


Burning Film coréen de Lee Chang-dong. 
Avec Yoo Ah-in, Jun Jong-seo, Steven Yeun (2 h 28). Sortie en salle le 29 août.




Biographie de LEE Chang-dong 

LEE Chang-dong se lance dans le théâtre alors qu’il n’est âgé que d’une vingtaine d’années, avant d’entamer une carrière de romancier. Il fait ses débuts en tant que réalisateur avec GREEN FISH, un film noir coréen unique en son genre. Si GREEN FISH joue avec les conventions du genre et explore la réalité du monde, il poursuit ensuite son étude de la vie et du cinéma avec PEPPERMINT CANDY, construit sous forme de flashbacks, et OASIS. OASIS vaut à LEE Chang-dong le prix du Meilleur Réalisateur à la Mostra de Venise, et à MOON So-ri, qui tient le premier rôle du film, le Prix du Meilleur Espoir Féminin. En 2003, il est nommé Ministre de la Culture et du Tourisme. Au moment de quitter ses fonctions, il réalise un quatrième long-métrage, SECRET SUNSHINE. 
La prestation exceptionnelle de JEON Do-yeon dans le rôle de Shinae, une jeune femme tourmentée, lui vaut le prix de la Meilleure Actrice au Festival de Cannes en 2007. POETRY reçoit en 2010 le prix du Meilleur Scénario lors du 63ème Festival de Cannes, ainsi que de nombreuses autres récompenses, en Corée mais aussi lors de festivals internationaux.

LEE Chang-dong, fut aussi ancien ministre de la culture et avait été placé sur une liste noire par la présidente Park.

Auteur BG

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