Le Dossier Mona Lina. Thriller féminin avec la belle espionne Goldshifteh Farahani



Goldshifteh Farahani 


Synopsis

Mona (Goldshifteh Farahani), libanaise, est soupçonnée par le Hezbollah d’être une informatrice des services secrets israéliens. Craignant qu’elle soit démasquée, le Mossad l’exfiltre vers l’Allemagne et lui fait changer de visage. Pendant deux semaines, le temps de se remettre de son opération, ils la cachent dans un appartement à Hambourg. Naomi (Neta Riskin), agent du Mossad, est chargée de lui tenir compagnie et de la protéger. Mais le Hezbollah est à la poursuite de Mona et la planque ne s’avère pas aussi sûre que prévu…

l'affiche nous dit tout !



Note 3/5. Une intrigue un peu simple, du pathos, avec une bonne réalisation de Eran Riklis. Film agréable grâce au duo Goldshifteh Farahani-Neta Riskin dont l’intimité a un aspect homosexuel sous-jacent. 




Note d’intention du réalisateur Eran Riklis  

Deux femmes se rencontrent 
"Naomi. Elle est israélienne. Elle est juive. Elle est forte. Elle est fragile. Elle essaye d’avoir un enfant. Elle est un agent du Mossad.
Mona. Elle est libanaise. Elle est catholique. Elle est forte. Elle est fragile. Elle a un enfant. Elle travaille pour le Mossad. Elle doit en payer le prix.
Naomi est comme un Haïku japonais. Mona est comme un Hafiz musulman.  Ces deux femmes oscillent en permanence entre confiance et défiance, honnêteté et duperie, loyauté et trahison".





Comment est né ce film ?
Il y a très longtemps, à la fin des années 1980, j’ai découvert un recueil de nouvelles écrit par un ancien agent du Mossad, Tal Yaari. Je suis tombé amoureux de la première nouvelle, « The Link - Le Lien », en me disant qu’elle ferait un film formidable. Quelques mois plus tard, j’ai appris que Yaari n’existait pas. En fait les nouvelles avaient été écrites par la célèbre romancière Shulamith Hareven sous un nom d’emprunt car elle n’était pas associée à l’univers du polar. Absorbé par d’autres projets, j’ai peu à peu oublié la nouvelle et le film qu’elle m’inspirait. En 2011, peu avant la sortie de mon film LE VOYAGE DU DIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES, le supplément littéraire du journal Haaretz m’a demandé si j’acceptais d’être photographié chez moi, devant ma bibliothèque. Mes livres étaient dans un désordre pas possible, j’ai dû faire un peu de rangement, et je suis retombé sur le recueil. J’ai appelé Alouph, le mari de Shulamith (qui malheureusement était décédée depuis), et j’ai rapidement acquis les droits du livre.



ÊTES-VOUS RESTÉ FIDÈLE À LA NOUVELLE ? 
Je dirais que je suis resté fidèle à son essence. Deux femmes dans une planque, une menace qui rôde à l’extérieur. Une fois assis devant mon ordinateur, j’ai dû creuser l’histoire, voir quels éléments étaient facilement transposables à l’écran, et quels autres l’étaient moins. Je me suis senti en territoire familier, comme dans LES CITRONNIERS, mais avec du suspense en plus, à la manière d’un roman de John Le Carré. Le défi était de trouver le bon équilibre entre ces éléments, d’arriver à révéler l’intrigue petit à petit tout en préservant le côté « thriller » du film. Le plus important pour moi était de ne pas trahir les héroïnes imaginées par Shulamith et je pense que c’est le cas, même si je les ai légèrement modifiées - en particulier Naomi, l’agent du Mossad.


Neta Riskin et Goldshifteh Farahani
Le Dossier Mona Lisa


Le Dossier Mona Lisa

Le coeur, la force et l’énergie

"Je les aime toutes les deux, tout comme j’aimais Amal dans LA FIANCÉE SYRIENNE, Salma et Mira dans LES CITRONNIERS, Edna dans MON FILS. Ces femmes sont le coeur, la force et l’énergie qui nous emportent, le spectateur et moi-même, dans le tourbillon de leurs aventures."







Un thriller avec une intrigue intimiste

"Comme dans mes autres films, je me suis efforcé de représenter, de comprendre, d’examiner et de me confronter aux complexités du Moyen-Orient, sous un angle nouveau. J’ai voulu cette fois faire un film de suspense, un thriller avec une intrigue intimiste au sein d’une planque, un endroit sûr où mes héroïnes se sont réfugiées.
Sauf que rien n’est jamais sûr. Personne n’est en sécurité. Personne n’est à l’abri."

Liste artistique
Golshifteh Farahani, Neta Riskin, Lior Ashkenaz

Sortie le 4 juillet 2018 (1h 33min)



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