Le CNC organise un cycle de projections « 68 - 81 : l’entre deux mai », dédié à Mai 68 au cinéma
A l’occasion du 50e anniversaire des événements de mai 1968, le Centre national du cinéma et de l’image animée propose une série de projections au cinéma Les Ursulines du 28 au 31 mai, dédiée à la manière dont le mouvement social et contestataire a touché le cinéma français et ses institutions.
« Le bouillonnement de mai 68, qui s’est poursuivi tout au long des années 1970, a modifié à jamais la manière de faire et d’envisager le cinéma en lui donnant le pouvoir de changer le monde. Ce rôle social du cinéma détermine aujourd’hui encore la raison de notre engagement, le sens de notre politique publique qui défend un cinéma libre, créatif, indépendant, en France et dans le monde. » ajoute Frédérique Bredin, présidente du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC)
Le 17 mai 1968 les Etats généraux – alors réunis à l'école de Vaugirard, au Théâtre de Suresnes et dans un amphithéâtre de la Sorbonne – furent le lieu d’échanges, qui donnèrent naissance à pas moins de 19 projets pour réformer, voire refondre totalement le cinéma français, en luttant contre la censure et les intérêts financiers, intervenant partout où il serait nécessaire de protéger les films et surtout, en réformant les structures du cinéma. Ce grand mouvement de réflexion visait à modifier le paysage cinématographique et audiovisuel.
50 ans après, qu’en reste-t-il ? Ce cycle de projection permettra de replonger dans l’effervescence de Mai 68 et de mettre en perspective ce souffle nouveau qu’il a apporté au cinéma.
Programme des projections
Chaque séance sera accompagnée de documents d’époque, publicités, courts métrages ….
Lundi 28 mai : Pour en finir avec une société en crise
16h00 : Genèse d’un repas de Luc Moullet (1977)
18H : L’ombre des châteaux de Daniel Duval (1977) précédé de Et les dimanches ? de Nora Seni (1976)
20h30 : Elise ou la vraie vie de Michel Drach (1970)
Mardi 29 mai : Des femmes à la caméra
14H00 : L’Amour violé de Yannick Bellon (1977)
16h00 : Simone Barbès ou la vertu de Marie-Claude Treilhou (1979) précédé de Sorcières camarades de Danielle Jaeggi (1972)
18h : Table ronde « Des femmes à la caméra »
20H30 : L’une chante, l’autre pas d’Agnès Varda (1977)
Mercredi 30 mai : Décentraliser le cinéma
16H00 : La Comédie du train des Pignes de François de Chavanes (1975)
18 h : Le Soldat Laforêt de Guy Cavaignac (1974)
20H30 : Les Camisards de René Allio (1971)
Jeudi 31 mai : En marge…Le cinéma quand même
14H : Le Moindre geste de Fernand Deligny, Josée Manenti, Jean-Pierre Daniel (1971)
16h : Séance hommage au CFDJ : Libres enfants en semi-liberté de Pierre Gurgand (1972), Zoo à délinquants de Jean-Marc Bringuier (1975), Enquête sociale de Jean-Francis Fernandès (1978), Le Contratde Michel Boudjenane (1969), Et après de Jean-Francis Fernandès (1969), Point ? de Patrick Thiébaut (1971), Je voudrais de Jean-Marc Bringuier (1973)
18H : Bon pied bon œil et toute sa tête de Gérard Leblanc (1980)
Studio des Ursulines
10, rue des Ursulines
75005 Paris
Des dossiers thématiques ainsi que des entretiens avec des personnalités du cinéma sont à retrouver sur le site internet « Le Mai 68 du cinéma »
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