American Crime Story : l'assassinat de Gianni Versace, la face sombre d'une Amérique homophobe




Ce soir Canal + commence la diffusion de la 2e saison de American Crime Story, formidable série qui s'était penchée la première saison sur O.J. Simpson, cette fois sur le couturier Gianni Versace.
Jeudi 29 mars 21 h 


En 1997, le tueur en série Andrew Cunanan assassine sauvagement le couturier italien. En neuf épisodes, le deuxième opus d’AMERICAN CRIME STORY retrace la traque du serial killer par le FBI. Le récit imaginé par Tom Rob Smith (LONDON SPY) remonte le temps en flashbacks, disséquant la vie des deux protagonistes pour trouver une explication à ce meurtre qui défraya la chronique mondiale.



Synopsis
Miami, South Beach, 15 juillet 1997. Alors qu’il revient à pied du News Café, le grand couturier italien Gianni Versace est assassiné sur le perron de sa villa. Le meurtrier en fuite, la police se lance à ses trousses, suivi par le FBI qui a authentifié l’individu comme étant Andrew Cunanan, un serial killer ayant déjà assassiné quatre personnes. Une chasse à l’homme d’une ampleur inégalée commence pour capturer l’homme de 27 ans, qui par son geste criminel fait vaciller l’empire Versace et provoque un effroi mondial…


critique

L’assassinat du grand couturier italien par le tueur en série Andrew Cunanan, en 1997, est au cœur du deuxième opus de la collection AMERICAN CRIME STORY. Neuf épisodes retracent les huit jours de la traque du serial killer par le FBI. Le récit imaginé par Tom Rob Smith (LONDON SPY) et Ryan Murphy à la production (GLEE, FEUD, NIP/ TUCK) remonte le temps en longs flashbacks dans la vie des deux protagonistes, les années précédant le meurtre, tentant de trouver un début d’explication à ce meurtre sans réel objet. 
La série est conçue en perpétuel miroir, sublimant l’univers solaire de Gianni Versace (Edgar Ramirez) richissime, raffiné, et au sommet de sa gloire. Son esthétique baroque et flamboyante - qui révolutionna la mode par ses créations sensuelles et provoquantes - inonde ce thriller-choc de bout en bout, de sa somptueuse villa débordant d’œuvres néo-classique, à son goût immodéré pour l’opéra. 

Andrew Cunanan incarné par Daren Criss -GLEE

En opposition se dresse la face sombre d’Andrew Cunanan (incarné par Daren Criss -GLEE-, impressionnant dans son rôle de meurtrier mythomane), incarnant par sa pauvreté, sa déshérence et la déviance de sa personnalité, l’Amérique qui échoue. Seule l’homosexualité réunit les deux personnages dissemblables, affichée chez l’un, refoulée chez l’autre. Mais la face cachée du styliste est également mise en lumière par les auteurs, qui opèrent, par son biais, une radiographie de l’univers homosexuel des années 1990, ses boites de nuit saturées de hits disco, ses backrooms, la drogue, les relations superficielles. 


Dans ce microcosme décomplexé, le très réservé Versace laisse affleurer sa fragilité, se réfugiant dans une relation fusionnelle avec sa sœur Donatella (Penelope Cruz) et exprimant son désir de fonder une famille avec son compagnon, Antonio D’Amico (Ricky Martin). Au-delà du fait divers qui défraya la chronique planétaire, la série lève sèchement le voile sur une Amérique globalement homophobe, et met en lumière l’échec d’un FBI qui manqua d’anticipation quant à l’appréciation de la dangerosité du serial killer, Andrew Cunanan. 


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