Rétrospective Shinsuke Ogawa au Jeu de Paume à Paris



Du 27 mars au 28 avril 2018 Le Jeu de Paume et Cinéma du réel présentent une grande rétrospective de cinéma documentaire dédiée au cinéaste japonais Shinsuke Ogawa et le collectif Ogawa Productions

Du 27 mars au 1er avril, Cinéma du réel inaugure la programmation en présentant les premiers films de Ogawa, portant sur les révoltes estudiantines de la fin des années 60 (1966-1969) au Japon.
Du 3 au 28 avril, le Jeu de Paume propose la suite de la production du collectif avec deux séries de films. D’une part, les films tournés dans les champs de Sanrizuka entre 1968 et 1977 qui documentent les mouvements de résistance contre la construction de l’aéroport international de Narita, et d’autre part les films réalisés après l’installation des membres du collectif dans le hameau rural de Magino au nord du Japon entre 1977-1992. Une occasion exceptionnelle d’apprécier dans sa chronologie une production cinématographique rare, miroir exceptionnel de changements politiques majeurs, réalisée au plus près des individus et des luttes qu’ils mènent.
Shinsuke Ogawa 
                        
« Les méthodes d’Ogawa opèrent un retour aux intentions premières du documentaire. En quoi consiste un documentaire, sur quoi repose-t-il ? Il repose d’abord sur une grande affection et une profonde admiration pour son sujet. Ce principe essentiel doit ensuite être respecté dans la durée. Tous les films considérés comme des chefs-d’œuvre remplissent ces deux conditions. » Nagisa Oshima


Les films de Shinsuke Ogawa [1936 – 1992] et du collectif Ogawa Productions [Ogawa Pro] offrent, grâce à une série de documentaires puissants, engagés et hors normes, un témoignage passionnant des bouleversements politiques qui secouent le Japon dans les années 1960 et 1970.

Les premiers films, que Ogawa réalise en étroite collaboration avec des groupes d’étudiants et des associations d’ouvriers, abordent l’essor des luttes étudiantes au Japon au milieu des années 1960. Dès le départ, les films s’intéressent aux jeunes marginalisés qui luttent pour leurs droits et pour leur autonomie, ainsi qu’à ceux qui les aident à s’émanciper. Les cinéastes prennent le parti des étudiants, dont ils partagent la vie. Le résultat est des films militants forts, qui dépeignent cette jeunesse pleine d’espoir.
Le titre du premier film d’Ogawa, La Mer de la jeunesse, évoque la vague de soulèvements sociaux dans le Japon des années 1960.


En 1968, Shinsuke Ogawa et ses compagnons rejoignent une brigade d’étudiants militants et s’installent dans la région agricole de Sanrizuka, près de Tokyo. Depuis deux ans, c’est là que se forme un des mouvements contestataires les plus intenses du Japon moderne. Le gouvernement nippon souhaite en effet expulser les paysans des leurs terres pour y construire un nouvel aéroport international. Beaucoup d’entre eux refusent de vendre leurs terres et de partir, réclamant solidarité et protection.
"Les paysans de la deuxième forteresse"

                                         






La programmation présente les premiers films de Ogawa, portant sur les révoltes estudiantines de la fin des années 60 (1966-1969) au Japon, puis la suite de la production du collectif avec deux séries de films. D’une part, les films tournés dans les champs de Sanrizuka entre 1968 et 1977 qui documentent les mouvements de résistance contre la construction de l’aéroport international de Narita, et d’autre part les films réalisés après l’installation des membres du collectif dans le hameau rural de Magino au nord du Japon entre 1977-1992. Une occasion exceptionnelle d’apprécier dans sa chronologie une production cinématographique rare, miroir exceptionnel de changements politiques majeurs, réalisée au plus près des individus et des luttes qu’ils mènent.

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