Showgirls : de la chair et du sang (comme dans Starship Troopers)
Contre-pied de la comédie musicale feel good américaine à la flashdance, ou remake grinçant du mythique Eve de Joseph L. Mankiewicz ? Les deux nous répond le grand Paul Verhoeven, toujours maître pour nous dévoiler l'envers du décor.
Télérama n'aime pas, mais nous on adore le côté subversif du hollandais volant. Rien n’est laissé au hasard ici. C’est le film le plus juste consacré à Las Vegas, avec Casino, de Martin Scorsese.
Court vêtue et ultramaquillée, Nomi débarque à Las Vegas avec la rage de danser. Après s'être fait détrousser, cette jeune femme impulsive trouve une vraie amie en Molly, qui l'héberge dans son mobil-home. Habilleuse sur le show du casino Stardust, sa copine l'introduit dans les loges des danseuses. Nomi est fascinée. Pour l'instant strip-teaseuse dans un club miteux, elle ronge son frein. Cristal, la vedette du Stardust, qui a repéré sa plastique impeccable et son énergie de tigresse, se livre alors à un jeu pervers : un jour elle l'humilie, le suivant elle la fait auditionner. Bientôt, Nomi fait ses débuts en pleine lumière…
L'envers du rêve
Descendu par la critique qui lui reprochait sa vulgarité, écopant du Razzie Award du pire film de l'année, "trophée" que Paul Verhoeven recevra en personne et avec humour, Showgirls a pris une éclatante revanche. D'abord prisé des amateurs de vidéos et de plaisirs honteux, il finira réhabilité par les cinéphiles. Plus de vingt ans après son échec, le film se lit comme une satire saignante du rêve américain, voire une métaphore du libéralisme sauvage.
Jeu félin des acteurs, couleurs fauves, débauche de corps dénudés : cette superproduction, interdite aux moins de 17 ans à sa sortie aux États-Unis, dévoile une jungle où le plus court chemin vers le star-system passe par divers degrés de prostitution – du pur racolage au show suggestif dans lequel se produit Nomi –, l'exploitation éhontée du corps féminin et de nombreux coups bas. Prenant le contre-pied de la comédie musicale (où en général, le talent finit par triompher), le Hollandais Paul Verhoeven montre l'envers du décor de l'Amérique sans foi ni loi.
Synopsis
L'envers du rêve
Descendu par la critique qui lui reprochait sa vulgarité, écopant du Razzie Award du pire film de l'année, "trophée" que Paul Verhoeven recevra en personne et avec humour, Showgirls a pris une éclatante revanche. D'abord prisé des amateurs de vidéos et de plaisirs honteux, il finira réhabilité par les cinéphiles. Plus de vingt ans après son échec, le film se lit comme une satire saignante du rêve américain, voire une métaphore du libéralisme sauvage.
Jeu félin des acteurs, couleurs fauves, débauche de corps dénudés : cette superproduction, interdite aux moins de 17 ans à sa sortie aux États-Unis, dévoile une jungle où le plus court chemin vers le star-system passe par divers degrés de prostitution – du pur racolage au show suggestif dans lequel se produit Nomi –, l'exploitation éhontée du corps féminin et de nombreux coups bas. Prenant le contre-pied de la comédie musicale (où en général, le talent finit par triompher), le Hollandais Paul Verhoeven montre l'envers du décor de l'Amérique sans foi ni loi.
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