Burn Out. Un excellent thriller plein d’adrénaline

François Civil excellent dans Burn Out 
...Et qui ne vous laisse pas souffler 

Synopsis
Tête brûlée, accro aux sensations fortes, Tony ne vit que pour une seule chose : devenir pilote professionnel de moto superbike. Jusqu’au jour où il découvre que la mère de son fils est liée à la pègre manouche. Seule issue pour la sortir de cet engrenage : mettre ses talents au service des truands. Pilote de circuit le jour, go-faster la nuit, Tony est plongé dans une spirale infernale qui le mène au bord de la rupture…

Note 3,6/5. Excellent thriller, dont l’action tendue ne laisse aucun répit, soutenu par une bande son de qualité, et de bons acteurs




François Civil en plein Go FAst, Burn Out 

Critique
Voilà un thriller qui vous maintient en tension du début à la fin comme est en tension permanente le personnage principal, Tony (François Civil), jusqu’au burn out. Le titre fait référence à la moto – le burn, figure qui consiste à faire brûler la gomme du pneu – ainsi qu’à l’état psychique et physique du personnage au bord de la rupture.
Librement adapté du roman « Balancé dans les cordes » de Jérémie Guez qui raconte, dans un style sec et nerveux, la descente aux enfers d’un jeune homme contraint d’exécuter des missions périlleuses pour le compte d’un dangereux caïd de cité.
Tony est carriste. Sa passion c’est la moto ; il rêve de devenir pilote professionnel. Mais la mère de son fils, 
Leyla (Manon Azem), dont il est séparé, est menacée de mort si elle ne paie pas une dette à la pègre manouche.


Manon Azem, Burn Out 


Go Fast

Pour la sauver, il devient go-faster la nuit, livrant à moto des paquets de drogue. Sa vie devient infernale, dangereuse. « Tony devient un homme écartelé et prisonnier d’une spirale infernale où il doit tout mener de front : assumer ses compétitions, son boulot alimentaire le jour et ses go-fast la nuit. Tony devient une âme perdue et un corps malmené » déclare le réalisateur Yann Goslan.




Une réalisation immersive

En utilisant une caméra embarquée pour les scènes de moto ainsi que le recours à des plans macros collés aux yeux du pilote, à l’intérieur de son casque, le réalisateur nous immerge littéralement dans l’action. De nombreuses séquences de nuit, où Tony roule très vite, remarquablement mises en lumière, nous font partager son stress, sa peur et son adrénaline.

Des scènes de nuit difficiles

La réalisation des scènes de nuit est techniquement difficile. »Nous voulions une lumière qui paraisse à la fois réaliste et stylisée. Il fallait ré-éclairer certains décors : nous ne pouvions pas nous contenter de la lumière existante. Grâce à l’incroyable sensibilité des caméras numériques et de leurs capteurs, beaucoup de scènes nocturnes ont été tournées avec peu de lumières additionnelles. Dès que c’était possible, nous avons utilisé comme sources principales les lumières « praticables » disponibles sur le décor, que nous avons filmées et intégrées dans le champ : les réverbères, les lampes, les devantures de magasins, les panneaux lumineux… » précise Yann Goslan.



François Civil, Burn Out 

François Civil incarne Tony avec force et fragilité
Tout le film repose sur le personnage de Tony. François Civil parvient à rendre les côtés renfermés et taiseux, mais courageux et sachant exploser à un moment clé du film. Yann Goslan dit de François Civil qu’il « dégage un mélange de force et de fragilité que je recherchais pour Tony. Il a également un côté caméléon, pouvant passer tour à tour du garçon lambda et sans histoire à une figure héroïque plongée dans l’action »

Olivier Rabourdin incarne un Miguel dangereux et sournois
Miguel est le chef mafieux qui emploie Tony. Olivier Rabourdin excelle à rendre les deux aspects du personnage : menaçant, violent, mais aussi paternaliste (il s’occupe d’ailleurs en bon père de famille de ses 2 enfants).
Yann Goslan :« Olivier a amené au personnage de Miguel une certaine ambivalence. Dans la scène où il aborde Tony devant le bar PMU, il prononce ses répliques avec un ton calme, presque doux. Ce contraste entre la violence de ses propos et la douceur de sa voix le rend particulièrement dangereux et sournois. Sans compter son regard bleu acier qui vous transperce et vous sonde… «

Grégoire Auger signe une belle bande son

Bande originale moderne, électro et teintée d’influences diverses, parmi lesquelles les guitares du morceau A Forest de Cure, certaines textures électroniques de Trent Reznor et les synthétiseurs du groupe Tangerine

Yann Gozlan, le réalisateur

Yann Gozlan est réalisateur, scénariste et producteur associé.
Longs métrages 2010 : Captifs 2015 : Un homme idéal 2018 : Burn Out
Courts métrages 2004 : Pellis 2006 : Écho






Liste technique
Un film de Yann GOZLAN
Scénario Yann GOZLAN et Guillaume LEMANS
Adaptation Yann GOZLAN, Guillaume LEMANS, Jérémie GUEZ
Avec la collaboration de Simon MOUTAIROU
Adapté librement du roman "Balancé dans les cordes" de Jérémie GUEZ

Liste artistique
Tony       François Civil
Miguel   Olivier Rabourdin
Leyla      Manon Azem
Jordan    Samuel Jouy
Moussa  Narcisse Mame
Paterson Samuel Louwyck

Mario     Luc Schwarz
Sofiane   Naël Rabia
Serge     Mario Magalhaes
Steve     Marc-Antoine Duquenne

Kenji     Ismaëla Koita
Max       Kaourou Camara
Tomazo  Denis Leluc
Farid      Walid Afkir
Bellata Dimitri Boetto

Commentaires